Charles Baudelaire, tradução Jorge Pontual
L'Idéal
Ce ne seront jamais ces beautés de vignettes,
Produits avariés, nés d'un siècle vaurien,
Ces pieds à brodequins, ces doigts à castagnettes,
Qui sauront satisfaire un coeur comme le mien.
Je laisse à Gavarni, poète des chloroses,
Son troupeau gazouillant de beautés d'hôpital,
Car je ne puis trouver parmi ces pâles roses
Une fleur qui ressemble à mon rouge idéal.
Ce qu'il faut à ce coeur profond comme un abîme,
C'est vous, Lady Macbeth, âme puissante au crime,
Rêve d'Eschyle éclos au climat des autans;
Ou bien toi, grande Nuit, fille de Michel-Ange,
Qui tors paisiblement dans une pose étrange
Tes appas façonnés aux bouches des Titans!
O Ideal
Nunca serão as belas desses folhetins,
Produtos sem valor de um século plebeu,
Dedos de castanhola, pés nos borzeguins,
Que irão seduzir um homem como eu.
Deixo com Gavarni, poeta da anemia,
O gorjeio infantil das belas de hospital,
Pois não posso encontrar em tanta rosa fria
Uma flor que recorde meu rubro ideal.
Meu coração, profundo como abismo, quer
Lady Macbeth, no crime tão grande mulher,
De um Ésquilo o sonho na bruma saxã;
Ou bem, de Michelangelo, tu, Noite enorme,
Torcendo devagar numa pose disforme
Teu corpo burilado em boca de Titã!
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