Monday, August 08, 2005
Charles Baudelaire, tradução Jorge Pontual
À une passante
La rue assourdissante autour de moi hurlait.
Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse,
Une femme passa, d'une main fastueuse
Soulevant, balançant le feston et l'ourlet;
Agile et noble, avec sa jambe de statue.
Moi, je buvais, crispé comme un extravagant,
Dans son oeil, ciel livide où germe l'ouragan,
La douceur qui fascine et le plaisir qui tue.
Un éclair... puis la nuit! -- Fugitive beauté
Dont le regard m'a fait soudainement renaître,
Ne te verrai-je plus que dans l'éternité?
Ailleurs, bien loin d'ici! trop tard! jamais peut-être!
Car j'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,
Ô toi que j'eusse aimée, ô toi qui le savais!
A uma passante
O alarido da rua me ensurdecia.
Longa, magra, enlutada, altaneira dor,
Ela passou, com um gesto superior,
Balançando os punhos de passamanaria,
Ágil e nobre, no caminhar de vestal.
E eu bebia, como quem mal se agüenta,
No seu olhar, céu negro prenhe de tormenta,
O afeto que fascina e o prazer mortal.
Um raio... e logo o breu! Fugidia beldade,
Cujo olhar me fez renascer de uma só vez,
Só poderei rever-te na eternidade?
Longe daqui! Tarde demais! Jamais talvez!
Não sabes onde vou e não sei onde ias,
Tu que eu teria amado, tu que o sabias!
As Vitrines
Chico Buarque
Gal Costa
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