Tuesday, August 16, 2005

Van Gogh, Paris vista do alto


Charles Baudelaire, tradução Jorge Pontual


Projet d'un épilogue
pour Les Fleurs du Mal

I

Le coeur content, je suis monté sur la montagne
D’où l’on peut contempler la ville en son ampleur,
Hôpital, lupanar, purgatoire, enfer, bagne,

Où toute énormité fleurit comme une fleur.
Tu sais bien, ô Satan, patron de ma détresse,
Que je n’allais pas là pour répandre un vain pleur;

Mais, comme un vieux paillard d’une vieille maîtresse,
Je voulais m’enivrer de l’énorme catin,
Dont le charme infernal me rajeunit sans cesse.

Que tu dormes encor dans les draps du matin,
Lourde, obscure, enrhumée, ou que tu te pavanes
Dans les voiles du soir passementés d’or fin,

Je t’aime, ô capitale infernale! Courtisanes
Et bandits, tels souvent vous offrez des plaisirs
Que ne comprennent pas les vulgaires profanes.

II

Tranquille comme un sage et doux comme un maudit,
J’ai dit:
Je t’aime, ô ma très belle, ô ma charmante...
Que de fois...
Tes débauches sans soif et tes amours sans âme,
Ton goût de l’infini,
Qui partout, dans le mal lui-même, se proclame...

Tes bombes, tes poignards, tes victoires, tes fêtes,
Tes faubourgs mélancoliques,
Tes hôtels garnis,
Tes jardins pleins de soupirs et d’intrigues,
Tes temples vomissant la prière en musique,
Tes désespoirs d’enfant, tes jeux de vieille folle,
Tes découragements,

Et tes feux d’artifice, éruptions de joie,
Qui font rire le Ciel, muet et ténébreux.

Ton vice vénérable étalé dans la soie,
Et ta vertu risible, au regard malheureux,
Douce, s’extasiant au luxe qu’il déploie.

Tes principes sauvés et tes lois conspuées,
Tes monuments hautains où s’accrochent les brumes,
Tes dômes de métal qu’enflamme le soleil,
Tes reines de Théâtre aux voix enchanteresses,
Tes tocsins, tes canons, orchestre assourdissant,
Tes magiques pavés dressés en forteresses,
Tes petits orateurs, aux enflures baroques
Prêchant l’amour, et puis tes égouts pleins de sang,
S’engouffrant dans l’Enfer comme des Orénoques,
Tes sages, tes bouffons neufs aux vieilles défroques.

Anges revêtus d’or, de pourpre et d’hyacinthe,
Ô vous! soyez témoins que j’ai fait mon devoir
Comme un parfait chimiste et comme une âme sainte.
Car j’ai de chaque chose extrait la quintessence,
Tu m’as donné ta boue et j’en ai fait de l’or.


Van Gogh, Paris vista do alto


Projeto de epílogo
para As Flores do Mal

I

De coração leve subi até o ápice
Da colina, de onde se vê toda a cidade:
Hospital, bordel, purgatório, inferno, cárcere,

Lugar onde prospera toda enormidade.
Sabes bem, Satã, patrono do meu quebranto,
Que lá não ia para chorar saudade

Mas, velho rufião de uma velha amante,
Embriagar-me de ti, enorme messalina,
Do teu charme infernal que me renova tanto!

Quer durmas ainda no torpor matutino,
Lerda, escura. gripada, quer te engalanes
Com os véus da noite, bordados de ouro fino,

Eu te amo, capital infame! Mundanas
E malandros também oferecem prazeres
Inatingíveis pelos vulgares profanos...

II

Calmo como um sábio, doce como um maldito,
Minha charmosa, belíssima, eu te amo.
Tua luxúria sem sede, amores sem alma,
Teu gosto de infinito
Presente em tudo, até no próprio Mal...

Tuas bombas, punhais, vitórias, festivais,
Tuas avenidas melancólicas,
Tuas pensões baratas,

Teus jardins cheios de suspiros e intrigas,
Teus templos que vomitam orações melódicas,
Teu choro infantil, teu riso de velha louca,
Teus desencantos...

Teus fogos de artifício, gozo em chafariz,
Alegrando o céu mudo e tenebroso.

Teu venerável vício, de sobrepeliz,
Tua virtude pífia, de olhar lacrimoso,
Chafurdando no luxo que a faz feliz.

Teus princípios salvos, tuas leis conspurcadas,
Teus monumentos altivos fisgando brumas,
Tuas cúpulas de metal que o sol inflama,
Tuas rainhas do palco, vozes de fada,
Teus dobres de luto, teus canhões trovejantes,
Teu piso mágico erguido em barricada
Tua politicalha de estilo barroco
Pregando o amor, e mais, teus esgotos de sangue
Se engolfando no inferno como um Orenoco,
Teus sábios, novos bufões de velho reboco.

Anjos cobertos de ouro, púrpura e xanto,
Sois testemunhas de que cumpri meu dever,
Como perfeito alquimista, alma de santo
Pois sei de cada coisa extrair o nó.
Me destes tua lama, eu fiz ouro em pó.


Van Gogh, Paris em 14 de julho


Edith Piaf

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Belle histoire d'amour

Hymne à l'amour

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Milord

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She


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