Monday, February 27, 2006
Baudelaire, auto-retrato
Eu te dou estas rimas para, se afinal
Eu te dou estas rimas para, se afinal
O meu nome, à noite, nos mais distantes anos
'Inda fizer sonhar os cérebros humanos,
Que tua memória permaneça imortal
Como os grandes mitos e os mistérios arcanos,
Impressione o leitor com um som irreal
E numa corrente mística e fraternal
Abrace pra sempre meus versos soberanos;
Do mais divino céu ao inferno abissal,
Só eu, maldita, mais ninguém te dá sinal!
Tu, olhos serenos e passos siderais,
Sombra tão leve de um efêmero fetiche,
Pairas acima dos estúpidos mortais,
Anjo de bronze, deusa do olhar de azeviche!
Je te donne ces vers afin que si mon nom
Je te donne ces vers afin que si mon nom
Aborde heureusement aux époques lointaines,
Et fait rêver un soir les cervelles humaines,
Vaisseau favorisé par un grand aquilon,
Ta mémoire, pareille aux fables incertaines,
Fatigue le lecteur ainsi qu'un tympanon,
Et par un fraternel et mystique chaînon
Reste comme pendue à mes rimes hautaines;
Être maudit à qui, de l'abîme profond
Jusqu'au plus haut du ciel, rien, hors moi, ne répond!
-- Ô toi qui, comme une ombre à la trace éphémère,
Foules d'un pied léger et d'un regard serein
Les stupides mortels qui t'ont jugée amère,
Statue aux yeux de jais, grand ange au front d'airain!
Poema Baudelaire, tradução Pontual
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