Monday, February 27, 2006
De profundis clamavi
Eu te imploro piedade, meu único amor,
Cá do abismo onde tenho a alma caída,
Universo sombrio, mundo sem saída,
Onde nadam na noite blasfêmia e horror;
Um sol sem calor passa no céu um semestre,
E, nos outros seis meses, só escuridão,
Nesta terra mais nua que o setentrião,
Sem animais, sem rios nem vida silvestre!
Não há horror maior do que o pesadelo
Da fria crueldade deste sol de gelo,
Da imensa noite igual ao Caos primordial;
Invejo a boa sorte do vil animal
Que pode mergulhar num sono sem tormento,
Enquanto para mim o tempo escoa lento!
De profundis clamavi
J'implore ta pitié, Toi, l'unique que j'aime,
Du fond du gouffre obscur où mon coeur est tombé.
C'est un univers morne à l'horizon plombé,
Où nagent dans la nuit l'horreur et le blasphème;
Un soleil sans chaleur plane au-dessus six mois,
Et les six autres mois la nuit couvre la terre;
C'est un pays plus nu que la terre polaire
-- Ni bêtes, ni ruisseaux, ni verdure, ni bois!
Or il n'est pas d'horreur au monde qui surpasse
La froide cruauté de ce soleil de glace
Et cette immense nuit semblable au vieux Chaos;
Je jalouse le sort des plus vils animaux
Qui peuvent se plonger dans un sommeil stupide,
Tant l'écheveau du temps lentement se dévide!
Poema Baudelaire, tradução Pontual
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